« Et si nous sommes envahis, assiégés, ne faut-il pas nous défendre, y compris en traitant les migrants-clandestins-sans-papiers comme des stocks, du fret, à gérer, avec des objectifs d’expulsion à atteindre, du chiffre à réaliser ? »
Martine Storti, L’arrivée de mon père en France.
« Face A et facétie, ou facies et face B ? »
I, Robot, Asteroids, Pong, ou Lunar Lander, donc à quelques années-lumière bissextiles d’Alpha Canis Majoris (f.k.a. Sirius), tout cela — de cette main de cinq cartes — me fait un peu songer à la Sheikh Zayed Road à destination de Dubaï, ou bien, un mètre de table verte et sa largeur sur l’écran n’égalant pas le mille marin, au tardif dieu Dagon, pas vous ?
Marais salants ?
Chacun le voit comme il l’entend. Pour ma part, sinon une formation d’ingénieur en génie civil avec, pour domaines d’intervention, l’hydraulique et les transports, la suggestion poétique, et fort probablement vraie, de MAS, emporterait volontiers mon assentiment ; mais, dès lors qu’étayée par ma lecture des grutiers, ce seront plutôt cinq grands ports maritimes de commerce et de passagers…
« Pour ma part, ce sera… »
Night of the Living Dead ou, plus récemment, le téléfilm Frankenfish, au sourire vaseux quintessentiel.
Lipstick transplant!
Pas du tout, mais alors vous n’y êtes pas du tout ! C’est évidemment l’empreinte d’une plante de pied sénestre et de ses cinq orteils, autrement dit la trace d’un immigrant sur le sable chaud de l’une des plages de la Macaronésie.
Must parmi les must !
Oui, je connais : j’ai vu un documentaire sur Arte ! C’est un site inouï, à la laurisylve étonnante ! Un archipel à ne pas rater. Magnifique, absolument magnifique ! (Mais j’ai oublié le titre…) Bon, quoi qu’il en soit, il faut le voir, c’est un must parmi les must. Et d’ailleurs, ce documentaire d’une réelle richesse visuelle est bien commenté : en restaurant ma foi dans l’avenir, c’est purement et simplement une impression édénique qu’il m’a laissée.
Dès que je pourrais me le payer, je prendrai le vol Air Eden pour Madère : un biotope absolument unique !
La tête dans le mur
Tel un clou, une empreinte de pied, lieu d’accrochage entre la plinthe et le néon, une cimaise et son archive, éphémère aussitôt que le cadre objectiverait sa réception, il m’importait de le connoter par un site — ainsi que son indice, on le dira de réfraction — entre l’eau et, disons, le vent.
Ici, avec Log jam, c’est en effet un signifiant de l’exclusion et c’est également celui de la galerie d’art, autrement dit une extension de l’écueil horizontalement aux perspectives de l’estran.
« À propos de l’art »
L’usage utilitaire, au sens de la face (et de ses silos ou de ses régulateurs : condenseur, diode et autre transistor, capacité, etc.), est à l’électronicien ce qu’est au plasticien le dos de la carte mère et ses méandres mêmes qui ne considère pas les composants à ponctionner, mais par quelles voies ces sinuosités acheminent : cheviller le ciel, caler l’espar, mortaiser l’écume. Alors, vous savez, l’art, disons que je n’ai fait que le détourner d’un circuit intégré.
« À propos du bidou de Léa et de sa sauvegarde »
Grand bois flotté ; châssis nu supportant cinq cartes mères vertes HS (Fujitsu W26361-W64-22-08-36 ; DEL CN-061548-70821 ; HP 32309-001 305374-001 ; MSI MS-6747 ; HP 281946-001 253242-003) de format 24,4 x 24,4 cm ; dix perles en corne ; fil de pêche 9 kg ; dix agrafes à émerillon n° 6 ; vingt plastic Snap-In Standoffs for AT-Style PC case ; deux petites sections tubulaires de polyéthylène, qui proviennent d’un sachet de perles multicolores. (L’une, rouge, est suspendue au dos de la carte placée à droite du dispositif et l’autre, verte, l’est à celui de la carte située à gauche.) Initialement, ces perles en plastique furent acquises pour la petite Lili au rayon « loisirs créatifs » d’une jardinerie où nous achetions, Pascal et moi, entre autres folies des graines de capucine.